Lien entre acné et endométriose ? Solutions naturelles pour réguler l’endométriose.
Définition de l’endométriose
Etat des lieux de l’endométriose
Il y aurait 10% des femmes concernées, en âge de procréer. INSERM (2019)
Ce qui revient à une estimation de 200 millions de femmes dans le monde, en sachant que le chiffre pourrait être beaucoup plus élevé, car le diagnostic est souvent tardif.
C’est une maladie chronique inflammatoire, évolutive et parfois invalidante pour les personnes qui en sont atteintes.
Pourquoi on a de l’endométriose ? Physiopathologie
L’endométrium est le nom de la couche interne de l’utérus : tissu épithélial et membrane muqueuse qui tapisse la paroi cette cavité génitale.
En début de cycle menstruel, ce tissu s’épaissit sous l’effet des œstrogènes (en vue d’accueillir une potentielle grossesse). S’il n’y a pas fécondation, le tissu n’a plus son utilité, il se désagrège et cela créée des saignements (menstruation).
En cas d’endométriose, c’est au niveau de ce tissu endométrial qu’il existe un dysfonctionnement.
Il s’agit d’un « échappement » des tissus de l’endomètre.
C’est-à-dire que du tissus endométrial va se développer à l’extérieur de l’utérus.
On parle communément de 3 types d’endométriose :
- endométriose superficielle, (sur la seule surface de la membrane nommée péritoine)
- endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale), avec présence de kystes
- endométriose ovarienne
Avec différents stade de gravité, allant de 1 à 4.
Il existe une grande diversité dans la localisation du tissu endométrial selon les zones de prolifération : cavité pelvienne, système urinaire, diaphragme, cerveau (rare).
Les symptômes ne sont pas nécessairement corrélés à la localisation ou au degré de sévérité
(une personne en stade 4 peut être asymptomatique, tandis qu’une autre en phase 1 peut être très impactée au niveau de la douleur).
Cas particulier de l’adénomyose : souvent considéré comme une forme d’endométriose interne, car la prolifération du tissus endométrial reste cantonné à l’intérieur de la cavité utérine.
Il semblerait que ce soit en réalité une anomalie anatomique (jonction entre la muqueuse qui tapisse l’utérus et le muscle de la paroi utérine qui ne serait pas « étanche ») qui favoriserait l’infiltration de cellule de l’endomètre dans le muscle.
Les symptômes peuvent être équivalents à ceux de l’endométriose, et il est possible d’être atteint à la fois d’adénomyose et d’endométriose.
Pistes concernant les causes de l’endométriose
La ou les causes ne sont pas clairement établies, car plusieurs facteurs sont à prendre en considération (immunitaire, génétique, environnementale …). Plusieurs hypothèses sont donc mises en avant.
Théorie de la régurgitation dite « théorie de l'implantation » :
lors des règles, le sang et des fragments de couche superficielle de l’endomètre sont évacués par le vagin via des contractions musculaires.
Il arrive qu’une petite partie des cellules de l’endomètre ne soit pas évacuée par le vagin mais reflue vers les trompes de Fallopes, où elles sont éliminées naturellement. Ce phénomène nommé flux rétrograde se produit chez 90% des femmes. Mais chez les femmes sujettes à l’endométriose, ces cellules ne seraient pas éliminées, se fixerait et prolifereraient sur les tissus environnants (péritoine, ovaire, trompe, intestin, vessie, uretère, diaphragme...), notamment sous l’effet de stimulations hormonales.théorie de la métaplasie :
le péritoine est la paroi qui recouvre les organes de la cavité abdominale. Cette membrane serait dérivée d’un tissu embryologique (cœlomique) qui aurait la capacité de se transformer en d’autres tissus, comme du tissu endométrial.théorie de la mutation congénitale :
il pourrait s’agir de cellules endométriales mal positionnées au stade embryonnaire, qui continuerait de se développer, surtout à l’arrivée de l’adolescence suite aux chamboulements hormonaux.Théorie de la métastase :
comme il existe des cas où le tissu endométrial se retrouve dans des zones éloignées de l’utérus, il a été évoqué que les cellules migrent dans la circulation sanguine et viennent s’implanter à distance de la sphère pelvienne.Théorie de la défaillance immunitaire, ou auto-immun :
le système immunitaire est censé reconnaitre et détruire des cellules ou tissus étrangers ou mal placés dans l’organisme. Chez certaines femmes, un système immunitaire défaillant ne pourrait donc pas empêcher ce tissu endométrial de s’implanter et de se développer en dehors de l’utérus.
Une autre théorie avance qu’au contraire, le système immunitaire serait sur-stimulé, les lymphocytes B produiraient trop d’anticops contre les antigènes de l’endomètre.
Théorie du fœtus résiduel :
lors du développement du fœtus, au départ, il n’y a pas de différenciation sexuelle. Des cellules embryonnaires résiduelles se développeraient sous l'influence de stimuli spécifiques. Cela pourrait expliquer les rares cas d’endométriose chez les hommes (15 cas observés). Des structures anatomiques fragmentaires ou des cellules de l’appareil reproducteur féminin perdureraient ainsi chez l’appareil masculin.Théorie génétique :
en 2017 ont été identifiés 14 gènes qui seraient impliqués dans la prolifération, l’inflammation et le cycle cellulaire inhérent à l’endométriose. Ces marqueurs (WNT4, GREB1, ETAA1, IL1A, KDR, ID4 , CDKN2BAS1, VEZT, FN1, CCDC170, SYNE1, FSHB ) permettent d’évaluer les prédispositions et la gravité de l’endométriose et servent de dépistage.
L’endométriose peut être en partie héréditaire, on estime que le risque d’avoir une endométriose est plus important lorsque la mère ou la sœur l’ont également;L’influence de facteurs environnementaux :
les produits chimiques organochlorés comme certains solvants, pesticides, insecticides, fongicides et autres perturbateurs endocriniens, semblent augmenter les risques d’endométriose.
Toutes les théories pourraient être concomitantes ou différenciés chez chaque personne.
En effet, l’endométriose peut-être présente chez des femmes qui ont une aplasie ou une absence congénitale de l’utérus,
ce qui exclu le fait que la seule théorie (longtemps dominante) du reflux soit l’unique cause de l’endométriose.
Lien entre acné et endométriose
L’étude de 2017 qui montre un lien entre l'endométriose et l'acné est intitulée "Acne and endometriosis: A systematic review and meta-analysis". Elle a été publiée dans la revue "Dermatology and Therapy".
Une étude plus récente : "Association between endometriosis and acne: a systematic review and meta-analysis" a été publiée dans le journal "Human Reproduction" en 2023.
Les auteurs de l'étude ont examiné les données de 15 études, qui ont inclus un total de 11 143 femmes. Ils ont constaté que les femmes atteintes d'endométriose avaient un risque plus élevé d'acné que les femmes non atteintes d'endométriose
L'étude a également constaté que le risque d'acné était plus élevé chez les femmes atteintes d'endométriose sévère que chez les femmes atteintes d'endométriose légère ou modérée
Les auteurs de l'étude ont conclu que l'endométriose est associée à un risque accru d'acné.
Ils suggèrent que l'inflammation chronique associée à l'endométriose pourrait contribuer au développement de l'acné.
L’inflammation généralisée serait donc en cause, mais je pense qu’il est à corréler aussi avec le taux d’œstrogène élevé chez les femmes atteintes d’endométriose.
Même si bilan hormonal ne détecte pas de déséquilibre, il a été démontrée que les chez les femmes souffrant d’endométriose, le tissu endométrial présente une imprégnation oestrogénique.
C’est le résultat soit d’un excès d’œstrogène (œstrogènie vraie)
soit d’une résistance à la progestérone ou d’une insuffisance de production de (œstrogènie relative).
L’hyper-oestrogénie, qu’elle soit vraie ou relative est également une cause d’acné.
A noter également qu’une corrélation a été faite entre endométriose et hypothyroidie,
ainsi qu’entre endométriose et troubles intestinaux.
Ces deux causes sont aussi très présentes chez les personnes atteintes d’acné.
Détecter une endométriose
Symptômes cliniques de la l’endométriose :
- des saignements abondants, pendant ou hors du cycle,
- des troubles du cycles (irrégulier ou inexistant),
- des douleurs pelviennes parfois invalidantes,
- des dyspareunies (douleurs pendant les rapports sexuels ),
- des troubles digestifs lorsqu’il y a prolifération du tissu endométrial au niveau des organes digestifs (alternance diarrhée/constipation au moment des règles, douleurs lors de la défécation, ballonnement, flatulence en excès, symptôme de l’intestin irritable…
),
- troubles urinaires (douleurs, difficulté pour vider la vessie, envie fréquente d’uriner, brûlure urinaire…
- troubles neuropathiques,
- des kystes aux ovaires peuvent apparaitre (car le tissu ovarien réagit aux hormones de la même façon que l’endomètre), le tissu endométrial peut aussi se loger dans les trompes de Fallope, entrainant une baisse de la fertilité dans 30 à 50% des cas,
- fatigue, trouble de l’humeur, troubles du sommeil
- présence d’une toux uniquement durant les règles
L’association des 5D selon les médecins aux Etats Unis permet de définir plus rapidement le repérage d’une endométriose :
Dysménorrhée : douleurs durant les périodes menstruelles, apparaissent généralement jusqu’au 3ème ou 4ème jour des règles avec l’accumulation du sang dans les lésions. Elles se déclarent après l’âge de 20 ans, lorsque les lésions ont pris une dimension conséquente. Ces douleurs résistent à tout traitement antalgiques et contraceptifs voir elles s’aggravent à l’arrêt de leur prise.
Dyspareunie : douleurs durant les rapports sexuels qui peuvent plus forte au moment de l’ovulation.
Dysurie : douleurs au moment de la miction des urines.
Dyschésie : douleurs rectales au moment d’aller à la selle qui s’aggravent pendant les règles.
Douleurs acycliques : douleur continue avec sensation de pesanteur, allant de la simple gêne à la douleur intolérable.
Analyse médicales pour diagnostiquer l’endométriose :
La détection de l’endométriose a évolué dans le temps.
Dans les années 90, il fallait passer par une cœlioscopie
Depuis 2018 : possibilité d’IRM et examen clinique (échographie endovaginale)
En 2022 est apparu un test salivaire pour détecter l’endométriose.
MARQUEURS et bilans sanguin de l’endométriose
Pour aller plus loin et mieux adapter les démarches et solutions pour réguler l’endométriose, vous pouvez effectuer des analyses plus poussées, que j’évoque dans le protocole sur l’endométriose
L’endométriose peut être une cause de l’acné, de par le déséquilibre hormonal qu’elle induit mais aussi par l’inflammation générale qui s’instaure dans l’organisme.
47 pages.
Inclus : un exemple de protocole complet de cure de revitalisation et détox
(Les mesures détox ne doivent pas être appliquées par les femmes enceintes et allaitantes.)
Cet Ebook est issus de la formation Acné Academy.
Les déséquilibres physiologiques et les pathologies liées à l’endométriose
Il est important de chercher les autres dysfonctionnements dont la présence est récurrente chez les femmes qui sont sujettes à l’endométriose.
Il est toutefois difficile de déterminer si c’est l’inflammation et le déséquilibre hormonal induit par l’endométriose qui causent, par exemple, une hypothyroidie ou une dysbiose intestinale (causes très souvent présentes en cas d’acné),
ou si la dysbiose et la faiblesse thyroïdienne font partie des causes de l’endométriose,
ou encore (le plus probable), si tout cela s’auto-entretien (cercle vicieux).
Dans tous les cas, il sera intéressant d’axer les démarches sur la sphère hormonale (œstrogène, progestérone) mais aussi sur les hormones thyroïdiennes et/ou sur l’équilibre du système digestif.
- Hypothyroidie et endométriose :
Etude de 2017, dans la revue Human Reproduction, menée par une équipe de chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco.
Les chercheurs ont analysé les données de 11 143 femmes, dont 1 747 étaient atteintes d'endométriose. Ils ont constaté que les femmes atteintes d'endométriose avaient un risque plus élevé de développer des troubles thyroïdiens, et ce risque était plus élevé chez les femmes atteintes d'endométriose sévère.
- endométriose et troubles intestinaux :
Le terrain physiologique et l’écosysteme intestinal sont en déséquilibre : dysbiose dans la majorité des cas d’endométriose avec porosité intestinale qui favorise l’inflammation globale.
2 cercle vicieux :
- l’inflammation crée de l’oxydation cellulaire, ce qui empêche le bon fonctionnement global ; et celui de l’endomètre en particulier
- l’inflammation va impacter la production d’œstrogène dans le tissu endométrial, et augmenter l’hyper-oestrogénie par perturbation de l’aromatase (transformation des androgènes en œstrogène au niveau des ovaires, des glandes surrénales et des cellules adipeuses).
Quelles solutions contre l’endométriose, potentielle cause d’acné ?
Il n’existe pas de traitement contre l’endométriose actuellement
C’est la pilule contraceptive ou des médicaments anti-androgéniques qui vont être proposés dans la majeure partie des cas, pour mettre en sommeil le cycle menstruel.
Les symptômes de l’endométriose sont ainsi masqués mais la problématique n’est pas pour autant réglée.
Endométriose : l’importance d’être bien entourée
Par son entourage proche, communiquer ensemble et leur faire comprendre les implications de l’endométriose au quotidien.
Par des association de patients :
- endomind
- endofrance
- annuaires de spécialiste : nos patho, res’endo, deuxiemeavis.fr
Outil COMPARE.
aphp.fr : plateforme participative sur les maladies chroniques, cohorte de patients pour aider la recherche
Endométriose : se tourner vers des solutions naturelles et un accompagnement en naturopathie
L’hygiène de vie pour atténuer les symptômes de l’endométriose et rétablir l’équilibre :
Les leviers d’action seront à moduler selon le ou les types d’endométriose, même si beaucoup de ces conseils sont communs avec ceux donnés pour l’acné de façon générale.
- Gestion du stress et des émotions,
- alimentation spécifique à l’endométriose,
- une activité physique adaptée aux symptomes,
- rétablir l’équilibre intestinal et thyroïdien,
- des plantes et des compléments alimentaires ciblés et intégrés au sein d’une cure de detox et de revitalisation.
Ce sont ces solutions naturelles que je détaille dans le module sur l’endométriose présente dans la formation en ligne Acné Academy
Je délivre un protocole à adapter à chacune, pour réguler l’endométriose et l’acné.
En attendant que la formation soit en ligne dans son intégralité, voici l’Ebook qui correspond au module spécifique sur l’endométriose, avec les solutions qui peuvent être apportée pour soulager les symptômes et rétablir un équilibre digestif et hormonal :
L’endométriose peut être une cause de l’acné, de par le déséquilibre hormonal qu’elle induit mais aussi par l’inflammation générale qui s’instaure dans l’organisme.
47 pages.
Inclus : un exemple de protocole complet de cure de revitalisation et détox
(Les mesures détox ne doivent pas être appliquées par les femmes enceintes et allaitantes.)
Cet Ebook est issus de la formation Acné Academy.
Un programme sur l’acné pour mieux comprendre et s’en débarrasser
Cet article est la première partie du module évoquant l’endométriose et ses liens avec l’acné.
Les solutions naturelles contre l’endométriose et l’acné sont présentes dans la formation en ligne Acné Academy
En savoir plus sur Acné Academy
Formation pas à pas pour vous donner l’ensemble des outils pour vous libérer de l’acné.
Comprendre le fonctionnement du corps et de la peau,
découvrir les causes de l’acné,
et surtout vous approprier les solutions qui vous permettront de vivre sans acné.
Formation sous forme de module (pdf, texte, vidéo, quiz …),
Avancée progressive, (les chapitres sont débloqués progressivement, entre 1 et 4 par jour)
selon une méthode approuvée par mes clientes,
avec de nombreuses personnalisations (selon votre type d’acné, selon la cause, selon les pathologies associées ect).
Une fois par mois, j'envoi un article dédié à l'acné dans vos boites mail. Sur les causes de l'acné, sur les actifs cosmétiques, les marques engagées, des solutions applicables facilement ... Pour recevoir cette newsletter, vous pouvez remplir ce formulaire :