Les bains dérivatifs : un outil détox (contre l’acné aussi !)
Le bain dérivatif est une pratique naturelle qui peut être proposée, selon les cas, en naturopathie.
L’eau est souvent utilisée comme outil pour transporter et drainer les toxines du corps, en interne comme en externe, avec de l’eau chaude ou de l’eau froide.
C’est ce qu’on appelle l’hydrologie.
Pratiquée de façon ancestrale dans de nombreuses civilisations (Nouvelle-Guinée, Afrique …), elle a été décrite notamment par un médecin naturopathe Allemand, Louis Khune, il y a un siècle.
Les bains dérivatifs se sont démocratisés ensuite grâce à France Guillain (qui a également remis au gout du jour la crème Budwig du Dr Kousmine, en l’adaptant en un « miam-o-fruits ») avec la commercialisation de poche de froid à positionner sur la zone de l’aine.
Les bains dérivatifs, c’est quoi ?
Il s’agit d’utiliser l’eau froide pour refroidir et stimuler son entrejambe : les plis de l’aine et le bas du ventre.
On part du postulat que dans les temps anciens, cette zone était souvent rafraichie de façon naturelle car il n’y avait pas la barrière des vêtements qui empêche le passage de l’air frais, et qui entrave la circulation du sang et de la lymphe. La position assise prolongée également, provoque une hausse de température de la région périnéale.
Cette température élevée de facon constante entrainerait des dysfonctionnements au niveau de l’élimination des toxines du corps, mais aussi de la digestion, de la tonicité musculaire de la zone pelvienne ect.
Cela s’expliquerait par le fait que les fascias (membranes entourant de nombreuses parties du corps : organes, muscles, artères …) participent entre autre à la circulation de la lymphe. La lymphe est un liquide qui permet le transport des toxines mais aussi de certains corps lipidiques qui ont vocation à être éliminés.
La graisse brune est bénéfique (fluide, elle permet la constistion des membranes cellulaires, elle participe à l’élaboration des hormones sexuelles, elle agit sur la thermorégulation du corps)
mais les graisses jaunes, épaisses et obstruantes, issues d’une alimentation trop riche ou dénaturée, doivent être éliminés, notamment via la circulation lymphatique. A défaut, elle est stokée dans les tissus, créant des surchages lipidiques riches en toxines. En plus d’entraver le bon fonctionnement de l’organisme, cela peut devenir visible sur la silhouette (cellulite, prise de poids) et sur la qualité de la peau.
Les bains dérivatifs permettent de stimuler ces fascias, et participent à la bonne circulation des liquides du corps et donc à l'élimination des graisses.
Quels sont les bienfaits des bains dérivatifs ?
Cela soulagerait bien sur les maux de la zone pelvienne, mais pas que. Les douleurs d’endométriose, les désagréments du syndrome prémenstruel peuvent être atténués, les règles peuvent devenir plus régulières et moins douloureuses.
Mais aussi :
- améliore l'état de la peau (boutons, tonicité ... focus sur l'acné en fin d'article)
- agit contre la constipation, car les bains dérivatifs permettent une meilleure motilité des intestins (améliore le péristaltisme, augmentation du volume des selles)
- réduit les risques d’infections et de fuites urinaires
- améliore la libido, tant chez Monsieur que chez Madame, et amélioration de la spermogénèse
- améliore les fonctions de la graisse brune : synthèse des hormones sexuelles (progestérone, oestrogène, testostérone …), thermorégulation (meilleure résistance au chaud et au froid), élimination des déchets métaboliques et exogènes.
- soulage la sensation de jambes lourdes et atténuation des varicosités, car amélioration de la circulation sanguine
- élimination des toxines et des graisses superflues (perte de poids, silhouette affinée, meilleur fonctionnement métabolique)
- action anti-inflammatoire
- apaisant, améliore le sommeil
- acouphène : si ils sont liés à un dysfonctionnement de la circulation sanguine, ils peuvent être atténués par une pratique régulière des bains dérivatifs, sur une longue durée (après plus d’un an de pratique)
- arthrose, lucite, bartholonite, gingivite, névralgie (avec des BD de 30 minutes), herpès, lipomes, verrues …
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Comment pratiquer les bains dérivatifs ?
Matériels nécessaire :
- si vous avez un bidet, c’est l’idéal. Mais cela devient rare dans nos salles de bain modernes. Donc munissez-vous d’une bassine ou d’un large seau, et de quoi vous asseoir dessus (serviette sur le pourtour, ou, mieux, une petite planche).
- un gant
- de l’eau du robinet
Séance :
Contrairement à un bain de siège, ici, il n’y a pas d’immersion dans l’eau. Il s’agira de friction fraiche, et pas de trempette.
Avec le gant, amener de l’eau sur les plis de l’aine, du haut vers le bas, d’un coté, puis de l’autre. En appuyant légérement, et en effectuant des frictions très douces.
Avoir chaud partout ailleurs : pratiquer dans une pièce chaude, et se couvrir. Un gros pull, des chaussettes, pourquoi pas un bonnet en hiver.
Durée :
Minimum 10 minutes, la séance peut aller jusqu’à 30 minutes, dans ce cas, pensez à rajouter de l’eau fraiche si elle se réchauffe au fil des frictions. Enfants de moins de 7 ans : 5 minutes et sans friction, juste amener l'eau fraiche sur les plis de l'aine avec un gant mouillé. Bébés : idem, mais juste quelques secondes.
Certains naturopathes, dont Irène Grojean, préconisent des bains de sièges avec frictions des organes génitaux (verge, vulve et clitoris compris). A mon sens, ce n'est pas judicieux, surtout qu'elle parle d'eau glacée. Ils se basent sur le texte de Kuhne, qui date de plus d'un siècle. Depuis, il a été étudié que l'eau fraiche (et non glacée) est suffisante, et qu'il n'est nul besoin de frictionner les parties génitales.
Donc, c'est soit : bain de siège : immersion statique dans l'eau froide (mais nul besoin de mettre des glacons !) soit : bain dérivatif, sans immersion, juste le passage du gant mouillé sur les plis de l'aine et le bas du venntre. Pas de nécessité de contact direct avec les organes génitaux.
Fréquence : **1 à 2 fois par jour. Matin et soir.** Si une fois par jour, préférez le matin avant de manger. En entretien : 2 à 3 fois par semaine.
Variante : les poches de gel :
Si vous n’avez pas le temps, ou que vous ne trouvez que la technique de la bassine n’est pas pratique, vous pouvez utiliser des poches de gel. Il faut la porter comme une serviette hygiènique, minimum 1h par jour (ce qui équivaut à 10 minutes de bain dérivatif traditionnel), jusqu’à 3h par jour.
Si vous ne souhaitez pas investir dans des poches de gel (certaines marques étant onéreuses) et que vous passez 1h par jour assise chez vous, vous pouvez tester la méthode système D : une bouteille d’eau, format 25ml, au congélateur. Vous l’entourez d’un torchon et la mettez entre vos jambes, en gardant vos vêtements.
Il y a bien l’aspect refroidissement mais à mon sens il manque le coté friction, ou juste le ruissellement de l'eau, qui est également constitutif des bains dérivatifs.
Pour m’assurer de bénéficier de façon optimale de l’efficacité et des bienfaits de cette pratique, j’ai préféré me lancer dans la méthode traditionnelle.
Mon expérience avec les bains dérivatifs
On nous a parlé des bains dérivatifs en cours d’hydrologie en début de ma formation en naturopathie.
Assez frileuse et réfractaire aux techniques d’hydrologie avec du froid, je me suis d’abord tournée vers le chaud : bouillotte le soir sur le foie, boire un verre d’eau tiede le matin, bain hypocalorique.
Et puis, j’ai repris le sport, donc j’avais bien chaud, je me suis dit que ce serait plus facile d’intégrer les bains dérivatifs à ma routine du matin.
J’ai ensuite intercalé du brossage à sec entre le sport et le BD, et ensuite, ajouté la pratique de la douche écossaire (chaud/froid). Mais de tout cela, je vous en reparlerai une autre fois.
Une naturopathe qui nous dispensait le cours m’a confirmé que pratiquer le bain dérivatif après le sport était optimal (on met en mouvement les liquides du corps et les toxines en bougeant, on les draine vers les émonctoires avec le bain dérivatif).
Donc. Travailler de 5h à 8h environ.
Routine matinale, 1h30: Yoga des 5 tibétains, sport. Brossage à sec. Bain dérivatif au dessus de ma bassine. Douche écossaise. Retourner travailler.
Je pratique entre 10 et 20 minutes, selon la durée … du podcast que j’ai séléctionné ! C’est pour moi un vrai moment de déconnection, de détente. Je suis tout le temps dans l’action, sur mon téléphone, gérer mon compte insta, rédiger des articles, apprendre mes cours … et la … juste ma main qui ramene de l’eau de haut en bas, de façon un peu automatique, et mes oreilles qui écoutent un podcast. J’alterne entre thématique naturo, développement personnel, chroniques judiciaires, témoignages de vie …
J’apprécie vraiment à la fois la pratique des bains dérivatifs pour ses bienfaits, et pour la parenthèse qu’elle offre, en me permettant de me « poser » et de ralentir le rythme.
Je ne pratique que le matin. Je pourrais ajouter une séance le soir, avant le diner, mais il faudrait que je l’inclus dans une routine, pour y penser et me motiver. Disons, si je décide de décaler ma mini-séance de Yin Yoga après avoir travaillé (en général j’arrête entre en 17 et 18h), et enchainer sur brossage à sec et bain dérivatif, avant d’aller préparer le diner. Pourquoi pas. Mais pour le moment, je n’en ressens pas le besoin. Et surtout, actuellement, c’est ma seule plage horaire de détente (lecture, visionnage de vidéo youtube non informatives, me perdre sur les réseaux sociaux, me balader) donc je pense que j’en ai davantage besoin que de m’ajouter une autre routine bien-être.
Surtout qu’après le diner : brossage à sec, bouillotte chaude sur le foie, méditation ou Yin Yoga. Et une fois par semaine, en phase lutéale : bain périnéal (yoni steam).
Mon but en pratiquant le bain dérivatif :
- Soutenir les organes émonctoires dans leur fonction d’élimination, accrue lors du processus d’arrêt de la pilule contraceptive.
- Affiner la silhouette, surtout la zone ventre, fesses.
- Voir ce que ça donne sur mes acouphènes et pulsatilité.
Je pratique seulement depuis 2 mois, donc je ne vois pas encore d’effets, si ce n’est que mes cycles se déroulent bien, je n’ai plus de douleurs paralysantes et pas de SPM (mais j’ai mis en place plein d’autres pratiques et ajustement d’hygiène de vie, donc je ne peux pas dire que c’est lié seulement aux bains dérivatifs).
Par contre, je suis moins frileuse, signe que mon métabolisme s’améliore.
Je pense que c’est grâce aux bains dérivatifs que j’ai pu passer aux douches froides et douches écossaises(augmente l’immunité, anti-inflammatoire, stimule les surrénales … stop ! j’en parlerai une autre fois !)
Contre-indications :
FOCUS ACNE
L’élimination des déchets de l’organisme est accrue par voie urinaire et par les selles, donc autant de toxines qui ne seront pas éliminées par la peau, via l’acné !
Si cela vous intéresse de trouver la cause de votre acné, j’ai rédigé un article sur le fonctionnement de la peau, en expliquant comment et pourquoi l’acné se forme.
Si l’acné envahit votre visage et vous gâche la vie,
que vous avez essayé une multitude de remède, de régime anti-acné, de plantes pour détoxifier le foie, de médicaments et de crèmes … sans résultat durable … c’est normal.
L’acné est un symptômes et tous ces outils utilisés sans méthode, c’est comme des rustines qui au bout d’un moment, se décollent …
La Solution, c’est d’être accompagnée.
Mettre en place progressivement les techniques, comme le bain dérivatif, mais c’est un exemple parmi d’autre, qui permettront de redonner de l’énergie à votre organisme, puis d’éliminer les toxines.
Un programme progressif et entièrement personnalisé.
Cet accompagnement, c’est :